Lorsque l’on se prépare à parcourir le GR20, la question de la nourriture se pose rapidement : comment manger à sa faim sans s’encombrer d’un sac trop lourd ? J’ai moi-même arpenté ce mythique sentier corse et je peux vous dire que l’équilibre entre légèreté et apport nutritionnel est vital.
Ici on parle surtout du cas où vous faites le GR20 en autonomie, c’est à dire que vous misez le moins possible sur les refuges pour manger ! Car c’est tout à fait possible de faire le GR20 en mangeant matin, midi et soir sur le GR20, dans les refuges ou en s’appuyant sur les épiceries des refuges !
Les aliments déshydratés, votre meilleur allié
Les plats déshydratés “tout faits”
Vous en trouverez dans la plupart des rayons spécialisés en randonnée ou à acheter en ligne. Leur force ? La praticité : un peu d’eau chaude, quelques minutes d’attente, et c’est prêt. J’avoue que cela m’a souvent sauvé la mise après une longue journée de marche. C’est aussi l’occasion d’avoir des saveurs variées : du poulet au curry aux pâtes bolognaises, il y en a pour tous les goûts.
Le seul bémol, c’est parfois la composition (taux de sel ou exhausteurs de goût). Je vous conseille de tester quelques marques chez vous pour repérer celles qui vous conviennent. Vous saurez ainsi si vous les trouvez suffisamment savoureuses et nourrissantes.
Déshydrater soi-même
Si vous avez la patience et le matériel (un déshydrateur ou un four à basse température), vous pouvez déshydrater vos propres plats ou ingrédients. Cela peut être aussi simple que de couper en lamelles des fruits comme la pomme ou la banane §
Le gros avantage : vous contrôlez tous les ingrédients et pouvez ainsi adapter les recettes à vos goûts et besoins nutritionnels. C’est un peu plus de travail en amont, mais aussi plus économique à la longue et plus sain.
Ce qui se mélange avec de l’eau : le kit de survie du randonneur
Sur le GR20, vous ne manquerez pas d’occasions de faire chauffer de l’eau, que ce soit dans un refuge ou sur votre réchaud personnel. Profitez-en pour emporter ces aliments légers et simples à préparer :
- Soupe instantanée : Elle offre un bon moyen de récupérer des sels minéraux et de se réchauffer (surtout en soirée dans les hauteurs corses où il peut faire frais).
- Thé, café, tisane : Au-delà de l’apport en hydratation, ils apportent aussi un vrai réconfort moral, particulièrement au petit matin ou après une grosse étape.
- Céréales et flocons d’avoine : Un must pour le petit-déjeuner : on peut y ajouter des fruits secs ou du sucre pour un repas rapide et nutritif. Et pour les plus pressés, même l’eau froide suffit pour les réhydrater (bien que le résultat soit moins agréable qu’avec de l’eau chaude).
Les en-cas et collations qui font la différence
Quand on randonne, on a besoin d’en-cas simples et efficaces pour éviter la fringale. Voici ce que j’aime emporter :
- Biscuits secs : De type Grany ou autres biscuits complets, ils ne craignent pas l’écrasement et sont plutôt rassasiants.
- Barres énergétiques : Faciles à glisser dans une poche, elles dépannent quand on a un petit creux. Vous pouvez même les faire vous-même avec des flocons d’avoine, des fruits secs et du miel.
- Fruits secs : Raisins, abricots, dattes, ou encore bananes séchées, c’est un concentré de vitamines et de minéraux qui ne pèse pas trop lourd.
Ces snacks sont pratiques et permettent de grignoter entre deux repas, surtout si vous faites de longues étapes ou des détours.
Ne pas oublier les points de ravitaillement sur le GR20
La bonne nouvelle, c’est que vous n’êtes pas obligé de tout emporter dès le début. Sur le GR20, vous passerez régulièrement près de refuges ou de bergeries où il est possible de faire le plein :
- Refuges et bivouacs : Certains proposent de petits coins épicerie, ou des plats chauds si vous voulez vous faire plaisir.
- Bergeries : Vous y trouverez souvent fromages locaux et charcuteries (saucisson, coppa, lonzu, etc.). L’occasion de goûter les produits du terroir corse et de varier un peu votre alimentation.
- Épiceries : Dans les principales étapes du GR20, il y a toujours une petite supérette ou un commerce local pour refaire le plein de barres énergétiques, biscuits ou autres plats déshydratés.
Personnellement, j’apprécie la souplesse que cela offre : cela vous permet de ne pas partir avec un sac trop lourd et d’adapter la quantité de nourriture au jour le jour, en fonction de votre appétit et de la difficulté des étapes.
Le GR20 est réputé pour être l’un des sentiers les plus difficiles d’Europe, mais il devient beaucoup plus agréable lorsque vous êtes bien organisé côté nourriture. Les aliments déshydratés sont vos alliés pour voyager léger tout en mangeant à votre faim, et si vous avez la possibilité de vous équiper d’un déshydrateur, vous pourrez préparer de délicieuses recettes personnalisées. N’oubliez pas non plus les produits instantanés qui se marient avec de l’eau chaude ou froide (soupes, flocons, boissons chaudes), et les en-cas qui soutiendront vos efforts tout au long de la journée.
Enfin, gardez à l’esprit qu’il est inutile de trop vous charger : entre les refuges, les bergeries et les petites épiceries, vous aurez de nombreuses occasions de vous réapprovisionner. L’important est de trouver le juste équilibre entre le poids de votre sac et vos besoins nutritionnels, pour profiter au maximum des paysages à couper le souffle que la Corse a à offrir.
Bonne préparation, et surtout, bonne randonnée sur le GR20 !