Passage phare du GR 20, le Cirque de la Solitude est une étape qui fait couler beaucoup d’encre. Passage obligé pour certains, à éviter pour d’autres, le Cirque de la Solitude est l’épreuve la plus difficile du GR20 mais aussi la plus mémorable une fois franchie. Nous verrons dans cet article la nature du Cirque de la Solitude, son histoire et pourquoi certains sont fiers de l’avoir fait alors que d’autres abandonnent devant sa difficulté.
Le Cirque de la Solitude : un passage redouté mais incontournable
Accessible depuis la station d’Asco (étape 4 du GR20 sens Nord-Sud), le Cirque de la Solitude est un vaste vallon escarpé très rocailleux qui serpente entre le sommet des montagnes au départ du Bocca Minuta jusqu’à atteindre le col de Tumasginesca (col Perdu). C’est un passage dangereux, et mythique du GR20. Dans cette sorte d’énorme gouffre très impressionnant, disons le clairement, il vaut mieux avoir le pied sûr. Les parois sont vertigineuses, le terrain accidenté. Le dénivelé est très élevé et la descente est tout aussi dangereuse.
Vous devrez avec précaution vous frayer un passage entre les éboulis et les dalles rocheuses. Le site est heureusement aménagé pour aider le randonneur : chaînes sur les parois pour faciliter la montée, cordes, échelles même parfois, pour passer les rochers les plus hauts. La nature minérale du terrain fait néanmoins que le danger est omniprésent. Gare aux pierres qui tombent ou aux rochers instables !
Arrivé tout en haut du cirque, la récompense est méritée; prenez le temps d’observer les sommets impressionnants : la Punta Minuta, la Punta Rossa (Pic von Cube), le Capu Larghia et bien sûr le Monte Cinto, le plus haut sommet de toute la Corse.
La réouverture du Cirque
À l’origine, le Cirque était un passage obligé, l’itinéraire officielle du GR20 qui reliait Asco à Tighiettu. Pourtant en 2015, le mercredi 10 juin, un éboulement de terrain survint brusquement et emporta 7 randonneurs. La traversée du Cirque fut alors interdite pour des raisons préventives.
Un itinéraire Bis a alors été aménagé. Balisé en jaune (contrairement au balisage rouge du Cirque), cet itinéraire passe désormais par la pointe des Éboulis puis le col de Bocca Crucetta pour rejoindre le refuge de Tighiettu. Ce qui était avant l’accident une variante est désormais devenu le tracé officiel. L’ancien tracé par le cirque de la solitude n’existe plus, il n’est plus aménagé
Il est certes moins dangereux que le passage dans le Cirque mais est bien plus long en distance et n’en demeure pas moins éprouvant pour les jambes !
En 2018 toutefois (le 16 juin), après moult débats, le passage refait son apparition sur la carte puisque le préfet de Haute Corse autorise sa réouverture. C’est officiel, le Cirque est de nouveau accessible aux randonneurs ! Si de nombreux sportifs ont hâte de relever le défi, attention toutefois : même si l’accès est autorisé, la variante par la pointe des Éboulis demeure le passage officiel et celui du Cirque ne fait dorénavant plus parti du GR20. Tous les équipements d’aide ont d’ailleurs été retiré : plus de chaînes, plus de cordes ni d’échelle. Si vous voulez tenter l’aventure, vous devrez utiliser un équipement adéquat, ne comptez pas non plus sur le balisage pour suivre la trace, il n’a pas été entretenu.
Le Cirque est clairement un passage à ne pas prendre à la légère. À tel point que si 50% des randonneurs abandonnent le GR20 en cours de route, le passage du Cirque de la Solitude en est l’une des principales raisons.
La carte IGN du cirque de la solitude
Comme vous le verrez sur la carte IGN ci dessous, il y a deux sentiers qui partent au sud de la station d’Asco : un qui va vers le Monte Cinto, l’autre qui va vers le Cirque !
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