Pour recevoir le mini guide gratuit, saisissez votre e-mail :

Le GR20 de Capitaine Rémi

Capitaine Rémi est un aventurier des temps modernes ! Du haut de ses 32 ans, avec sa casquette vissée sur la tête, Rémi est originaire de la région parisienne et partage ses récits d’aventure sur internet. Itinéraire, vidéos, partage d’expérience, récits : retrouvez toutes ses aventures  sur son site web ou sa page facebook. En 2016, Rémi s’est payé le plus bel anniversaire qui soit pour un randonneur : faire le GR20 avec son ami Youri, corse d’origine ! Découvrez l’interview de Rémi, qui a bouclé son GR20 en 8 jours ainsi que des liens vers ses « conseils GR20 » en bas de l’article.

capitaine remi

Avec toutes ses aventures, je suppose que tu es sportif ? Tu as suivi une préparation ?

J’ai décidé de faire le GR20 sur un coup de tête un mois auparavant. Je n’ai donc pas eu le temps de m’entraîner spécifiquement pour cette marche. Je n’avais jamais fait de randonnée de plus de 2 jours, et mon record de distance en course à pied était un semi-marathon. Je suis de nature sportive et pratique au moins 1 fois par semaine du sport.

De Paris à Conca, comment as tu géré le déplacement ?

Je suis arrivé en avion depuis Paris à l’aéroport de Bastia. J’ai ensuite fait de l’autostop pour rejoindre Puerto Vecchio où j’ai rejoint mon pote. Nous avons ensuite pris une navette jusqu’au premier refuge situé à Conca. J’ai fait le GR20 du Sud au Nord avec pour objectif de le faire en 8 jours.

la corse au coeur

Entrons dans le vif du sujet, c’était quoi selon toi la montée la plus difficile ?

Dans le Nord, du refuge de Tighiettu (1685 mètres) jusqu’au mont Cintu à 2706 mètres. Pour le coup, on n’a pas eu la force d’aller jusqu’au mont Cintu et nous nous sommes arrêtés à la pointe des Eboulis à 2606 mètres. Un seul adjectif que j’utiliserais pour décrire le panorama : irréel. Je vous invite à y aller, à vous taper les 4 heures de montée, et là, seulement à ce moment-là, vous comprendrez la justesse de ce mot. Comme quoi, ça vaut la peine d’en chier.

Et la descente la plus longue ?

Après une montée sans fin, il y a forcément une descente sans fin. La descente du Mont Cintu jusqu’au refuge Ascu Stagnu a été un calvaire pour moi. Je n’ai jamais autant souffert de ma vie. C’était le 7ème jour de randonnée sur 8 et mes genoux commençaient vraiment à me faire mal. Le terrain est technique et précaire. Plein de petits cailloux qui te font glisser à chaque fois que tu poses le pied dessus. De la difficulté vient s’ajouter avec des parties équipées de câble. Les parois sont humides et le sol glissant.

refuge paliri

Ton meilleur souvenir ?

Quand il s’est mis à pleuvoir des cordes, que les chemins sont devenus boueux, que les ruisseaux sont devenus torrents et que mon esprit à arrêter de se plaindre de ce temps de merde, mais à apprécier ce moment unique. La magie de l’instant.

Un moment dont tu aurais bien aimé te passer ?

Le dernier jour quand j’ai du abandonner mes compagnons de marche à cause de la douleur aux 2 genoux. Une tristesse profonde et un désarroi total face à mon abandon.

parc national

Et les douches, tu as eu la chance d’en prendre combien  ?

Il n’y a qu’au refuge de Pietra Piana que je n’ai pas pris de douche car il y avait beaucoup trop de monde. Ça fait un total de 7 douches sur 8 jours, sans compter les trombes d’eau qu’on s’est pris sur la gueule.

Il y a eu une rencontre qui t’a marquée en particulier ?

Nous sommes partis à 2 et avons finis le GR20 à 4. Nous avons en effet rencontré Yann le 2ème jour, puis Ronan le 3ème jour avec qui nous avons marché tout le reste du GR20. De très belles rencontres qui ont dynamisé la marche.

gr20 en corse les infos pour le reussir gr 20

A raison de deux étapes par jour, est ce que tu as pu profiter quand même de tes journées ?

Notre défi était très sportif et nous nécessitait de marcher toute la journée du petit matin jusqu’à la tombée de la nuit. Faire 2 à 3 étapes par jour ne permet aucun moment de farniente, à part le soir lorsque nous arrivions dans les refuges.

refuge paliri

Pas de bobo physique ou matériel ? Les chaussures ont encaissé le terrain ?

J’avais acheté des chaussures de trail 2 semaines avant le GR20. Elles ont très bien résisté au parcours. Pour ce qui est des bobos, comme évoqué plus haut, j’ai été touché par 2 tendinites au niveau des genoux, ce qui m’a contrait à abandonner le dernier jour. Depuis le GR20, je porte des semelles orthopédiques afin de corriger un défaut de marche, et n’ai plus de douleur aux genoux.

Un mot de la fin pour motiver les lecteurs qui hésitent ?

Je garde de ces 8 jours de randonnée un souvenir remarquable. On en a chié mais putain qu’est-ce que c’était fantastique ! Pour avoir traverser d’autres sentiers de randonnée comme le GR R2 à la Réunion ou la traversée de l’île de Santo Antao au Cap Vert, je n’ai pas trouvé le GR20 plus difficile ou plus dangereux malgré quelques passages. Comme partout en montagne, il faut être vigilant et écouter les locaux concernant les conditions météorologiques qui peuvent changer précipitamment. Avec de l’entrainement, le chemin sera d’autant plus agréable.

alpiniste

Pour ceux et celles désirant affronter la montagne Corse, je vous invite à lire leur livre sur le GR20, édité en fin d’année 2019 !

Rémi et Youri ont essayé de vous transmettre tout ce qu’ils ont ressentis pendant leur aventure, c’est écrit avec beaucoup d’humour et de fluidité ! Découvrez un aperçu du livre ici / En vente ici

papier

Le découpage des étapes (en 8 jours) : https://capitaineremi.com/gr-20-webserie-rando-corse-1942/

Préambule : la peur du GR20 ? : https://capitaineremi.com/gr20-en-8-jours-1968/

Les conseils pour faire son sac : https://capitaineremi.com/preparation-gr20-corse-sac-a-dos-2065

Vous préférez découvrir l’aventure en vidéo : retrouvez-les sur son site, journée par journée

1 réflexion au sujet de « Le GR20 de Capitaine Rémi »

Laisser un commentaire