Puisque des avis valent plus qu’un seul, on vous propose de découvrir le récit de Quentin, un jeune homme de 27 ans originaire d’Annecy en Haute Savoie qui a fait le GR20 en juin 2017 avec une bande de potes. N’hésitez pas à lui poser des questions en commentaires !
Quand as tu fait le GR20 et pourquoi ce choix de date ? Tu étais seul ? En famille ? Entre amis ?
Je suis parti sur les sentiers du GR20 en Juin 2017. On a choisi le mois de Juin parce qu’il y a moins de touristes et donc moins de monde sur les sentiers. On est parti à 3 entre potes.
Est ce que tu as fait une préparation spécifique ? Du sport régulièrement ?
Pas forcément de préparation dédiée au GR20, mais on est tous les trois plutôt sportif. Je dirait qu’il faut juste bien se connaître pour partir sur le GR20 après le fait de pratiquer la rando ou le trail est un gros plus.
Avion, bateau, taxi ? Comment tu as rejoint le départ ? D’ailleurs tu es parti dans quel sens ?
On a pris l’avion de Lyon à Figari et ensuite un taxi de l’aéroport jusqu’au départ du GR20 sud Conca. On a choisi de le faire du SUD au NORD pour monter progressivement en difficulté, mais je pense que si c’était à refaire on partirai du NORD, il vaut mieux être en pleine forme pour les parties les plus techniques.
La montée la plus raide ?
Celle qui m’a marqué, c’est la montée de Conca à 11h du matin, elle pique sévère. Mais celle qui m’a le plus marqué non pas pour le pourcentage de la pente mais pour la distance c’est l’ascension jusqu’au refuge de Pietra piana.
La descente la plus interminable, c’était laquelle pour toi ?
La descente la plus interminable est celle en partant du refuge de Prati, sûrement parce qu’on avait doublé l’étape ce jour la. Ça commençait à tirer sur les jambes.
Ton meilleur souvenir ?
Pas vraiment de meilleur souvenir, tous les jours sont différents sur le GR20, plus on avance plus la fatigue se fait ressentir mais chaque soir on a envie d’être au lendemain pour voir d’autres paysages. Mais j’ai quand même ce souvenir d’arriver à Vizzavone tôt dans l’après-midi 15h-16h, on a monté la tente et on a profité tout l’après-midi entre les parties de Uno les bières et le soir grosse pizza et bonne douche tiède.
La question revient souvent de la part des internautes, alors on te la pose directement « Combien de douche tu as pris en tout et pour tout ? «
Si vous craignez pas l’eau froide (mais très froide) vous pouvez prendre une douche tous les jours. Après si vous êtes comme moi, vous vous laverez les jambes et les bras tous les jours et vous prendrez 2-3 véritables douches.
Quelle émotion quand tu as vu le panneau « vous êtes arrivés » ?
Malheureusement on a pas vu le panneau, on a dû s’arrêter avant pour cause d’entorses répétées de l’un d’entre nous. On s’est arrêté à Ciottulu. Mais même sans ça je pense qu’on aurait pas terminé on manquait d’argent pour aller jusqu’au bout.
Il y a des rencontres qui marquent sur le GR20. Une en particulier ? Tu as croisé beaucoup de monde ?
Une rencontre celle d’un randonneur solitaire pour qui c’était le 4 ème GR20. Il connaissait les sentiers comme sa poche. Il triplait les étapes, il était dans son élément. Franchement il nous a bluffé parce que une étape c’est déjà beau, la doubler c’est bien mais la tripler il faut être costaud.
Le refuge dans lequel tu as passé le meilleur moment, c’est lequel et pourquoi ?
Vizzavone, parce que c’est la moitié du GR20. Tu te dis que t’as déjà accomplie 50% du parcours. Le papy qui tient le refuge est super et il y a une bonne pizzeria pour le ravito avant d’attaquer le NORD.
Est ce que tu as pu profiter quand même de tes journées ? Que de la marche ou aussi du farniente dans les trous d’eau ?
On était pas parti avec l’état d’esprit farniente et je pense que ce n’est pas possible. Tu en prend tellement plein les yeux juste le fait de marcher et découvrir le paysage que ce n’est qu’une option. On s’est quand même posé quelques fois, une fois en particulier, on a bien profité baignade, lessive et sieste mais la reprise de l’étape a été rude.
Tes chaussures avaient encore de la semelle en arrivant ? Pas de bobo physique ou matériel ?
Je suis parti avec des Salomon X-ultra 2 GTX qui avaient déjà quelques sorties et elles ont bien tenu. Pas de déchirure, semelles un peu plus usées qu’au départ forcement.
Le matériel a tenu le coup. Pour ce qui est du physique il faut être vigilant, bien regarder où on met les pieds et les genoux et épaules ont souffert quand même à cause du poids du sac à dos.
Un mot de la fin pour motiver les lecteurs qui hésitent ? Ont-ils raison de se mettre la pression, faut-il vraiment s’entraîner, faut il être prudent, est ce vraiment très très difficile pour le commun des mortels)?
Ceux qui veulent se lancer dans l’aventure du GR20 entre potes, en couple ou en famille…foncez. Rien est impossible, il suffit d’avoir une bonne condition physique, faire du sport régulièrement et ça ira. Pas de pression à avoir, les étapes sont quand même bien définies pour être terminées en un jour.
Merci à toi Quentin de nous avoir partagé ton expérience !