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Letizia et Raphaël, en autonomie

Letizia et Raphaël ont une trentaine d’années et nous viennent de Suisse, ils ont fait le GR20 en 12 jours. Nous les remercions car ils ont accepté de partager leur expérience avec nous, et cela nous arrange bien, vous savez pourquoi ? Car de nombreuses personnes veulent savoir comment faire le GR20 en autonomie complète. Nous sommes tomber sur l’aventure de Letizia et Raphaël  et nous avons décidé de leur poser quelques questions qui reviennent souvent, voici de quoi vous aider à votre tour ! N’hésitez pas à les contacter via leur page facebook Prenez Place ou en commentaire de cet article si vous avez des questions

Quand avez vous fait le GR20 et pourquoi ce choix de date ?

Nous avons fait le GR20 en 2012. C’était la dernière semaine d’août et la première de septembre. Nous avons ainsi pu bénéficier d’une météo estivale tout en évitant le boom des randonneurs de l’été.

Vous êtes partis de Calenzana ou de Conca ? Une raison particulière dans ce choix ?

Nous sommes partis de Calenzana pour arriver à Conca car les premières étapes du nord au sud sont les plus montagneuses et ainsi les jambes sont encore fraîches.

Vous avez fait un GR20 « à la dure », pourquoi était ce important pour vous ?

La question d’une autre façon de procéder ne s’est jamais vraiment posée. Il existe de multiples façons de parcourir ce mythique tracé et pour nous, l’autonomie presque complète nous semblait la façon la plus authentique.

Est ce que vous avez fait une préparation spécifique ? Du sport régulièrement ?

Nous sommes de nature plutôt sportive (surtout Raphaël) alors nous faisons du sport régulièrement. A l’époque, nous étions partis plusieurs fois en montagne avec nos sacs à dos pour contrôler le matériel et savoir ce qui était utile et inutile.

Comment avez vous rejoint le départ depuis la Suisse ?

De Suisse jusqu’à Ajaccio, nous avons pris l’avion. Ensuite nous avons pris un petit train pour rejoindre Calvi et ensuite un bus pour rejoindre Calenzana. Épique!

Souvent, on nous demande combien de kilos il faut pour le faire en autonomie…

Nous avions trop de poids, beaucoup trop ! Finalement ça dépend du confort que chacun décide de s’accorder… Nous avions respectivement entre 15 et 20 kg sans la consommation d’eau journalière. Nos sacs de 50 et 55 litres nous accompagnent aujourd’hui encore dans nos balades.

Passage sur le GR20, le fameux cirque de la solitude
Du temps où le cirque de la solitude était encore ouvert…

Pour cuisiner, vous utilisiez vos réchauds ou les réchauds des refuges ?

Nous avions avec nous une seule casserole et un Jet Boil. Le fait d’avoir une seule casserole à disposition nous a amené à faire des mélanges un peu exotiques 🙂 Nous utilisions par contre le gaz ou les plaques de cuissons des refuges quand il y en avait, il n’est pas forcément nécessaire de prévoir votre réchaud.

Voici l'équipement pour manger en autonomie sur le GR20

Vous avez porté toute la nourriture ou vous avez pu ravitailler ?

Nous avions emporté sept rations de nourriture lyophilisée par personne ainsi que des barres énergétiques pour le petit-déjeuner et pour les pauses. Il ne faut pas rêver, ces vivres n’étaient pas suffisantes pour tout le parcours mais nous nous sommes ravitaillés dans les refuges et les bergeries pour manger à notre faim. La Corse vous offrira toujours quelque chose à vous mettre sous la dent même si vous êtes perdus au milieu de la montagne.

Est ce que vous avez un exemple de menu type ?

Nous mangions du saucisson et du pain à midi et un repas chaud le soir. Au petit-déjeuner, nous prenions une barre énergétique et un café ou un thé.

Votre meilleur souvenir ?

  • Raphaël: la plage de Palombaggia à la fin du GR ;-P Plus sérieusement, les paysages à perte de vue et le sentiment d’être seul au monde.-
  • Letizia: la rencontre avec un berger lors de notre dernier jour de marche. Il nous a testé sur la dernière montée, nous a attendu en haut et ensuite nous a fait passer par des petits raccourcis pour arriver à son refuge. Je ne pensais pas avoir encore cette énergie pour le suivre et je me suis retrouvée à crapahuter derrière lui sans me poser de question. Depuis, je sais que quand t’en peux plus, tu peux encore.

Le pire qui aurait pu vous faire abandonner ?

Raphaël n’aurait jamais abandonné parce qu’il n’est pas comme ça. J’ai hésité (Letizia) un jour alors que notre chemin croisait une ligne de bus. Je me souviens encore être restée assise sur un caillou à pleurer pendant 45 minutes, j’avais mal partout et une montée nous attendait. Raphaël m’a finalement dit « ok on arrête ». Je me suis levée et je lui ai répondu « jamais ! Allez on y va ». C’est ainsi qu’on a fini le GR20 et que j’étais aussi du genre à ne pas abandonner.

Capannelle sur le GR20
Les volets rouges de la bergerie d’Alzeta

Il y a des rencontres qui marquent sur le GR20….

Comme on l’a dit plus haut, la rencontre avec ce berger. Et puis aussi ce militaire en congé qui portait un poids incroyable sur son dos. Ou encore ces deux jeunes qui nous ont tendu leurs vivres car ils arrêtaient l’aventure. On croisait surtout des gens le soir aux refuges, pendant la journée chacun marche à son rythme.

Le refuge dans lequel tu as passé le meilleur moment, c’est lequel et pourquoi ?

Raphaël: Ciotttulu a i Mori pour la vue, l’ambiance et surtout ce sentiment que tu ressens après la fatigue de la journée.
Letizia: refuge de l’Onda. Depuis loin, on pensait qu’on arrivait sur une place d’atterrissage pour hélicoptère et plus on s’approchait, plus on se rendait compte qu’il s’agissait en fait d’un enclos. Arrivés sur place, l’enclos en question était le camping. Après l’arrivée de plus de 400 moutons et divers autres animaux, on a compris pourquoi ils nous avaient rangé là 🙂

Pas de bobo physique ou matériel ?

Les cuisses qui brûlent et les genoux douloureux mais je pense que c’est normal.

Une erreur que vous avez commise ? Un objet que vous avez transporté pour rien ?

Une grosse erreur, passer par Vizzavona. Eviter cet endroit horrible ! (edit de l’admin : il existe une variante après la cascade des anglais pour éviter Vizzavone et aller directement à Capannelle)

Un mot de la fin pour motiver les lecteurs qui hésitent ?

Il faut être prudent, la montagne nous réserve toujours des surprises. Soyez un minimum préparé et ravalez votre orgueil si vous avez peur. Le GR20 n’est pas facile mais ce sera peut-être l’une des plus belles expériences de votre vie.

Pour découvrir le récit de leur aventure -> https://prenezplace.org/gr20-autonomie-mode-demploi/

3 réflexions au sujet de “Letizia et Raphaël, en autonomie”

  1. bonjour,après avoir lu vous recis que je trouve assais complet,qui donne envie de faire le GR20,j’ai quelques questions.

    1: faut il prévoir des affaire chaude,de pluie même en plein été?
    2:est ce faisable en autonomie complète,repas,couchage?
    3:combien de budget faut il prévoir?

    cordialement.

    thierry bonnet.

  2. Bonjour
    j’ai bien lu votre récit et je vous en remercie
    nous préparons cette randonnée que nous feront en juin prochain
    nous avons fait le Dossenhutte et je voulais comparer les 2 randonnées :
    (exempté la durée)
    difficulté passages , peur du vide
    si vous pouviez me répondre à ce sujet
    cordialement

  3. Bonjour Letizia et Raphaël,
    Je vois qu’un des deux à le vertige c’est mon cas également, je voudrait savoir avant de m’engager a faire le GR20, y a t’il beaucoup de passage vertigineux Sont t’il long ?
    Je suis preneur de tout renseignements possible.
    Je compte le faire début septembre et en autonomie totale.
    en attente de vos réponses.
    Bon sentier à toutes et tous, Jean Marie

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