Isabelle avec son chien sur le GR20

Je m’appelle Isabelle blazianu et j’ai eu 60 ans en mars dernier. Ce GR20 c’était mon cadeau d’anniversaire. J’habite dans le pays de Gex à 10km de Genève mais côté français. J’ai fait le GR20 avec mon chien, ou plutôt ma chienne : elle s’appelle Felicity c’est un terrier du Tibet bien entraîné qui parcourt avec moi le Jura et les Alpes toute l’année même dans la neige.

J’ai fait le GR20 une première fois il y a environ 20 ans et on avait dû arrêter 3 étapes avant la fin à cause du mauvais temps. Alors j’ai eu envie de le refaire dans le sens nord sud cette fois afin d’être sûre de faire ces belles étapes du nord. J’ai choisi juillet parce que juin semble très fréquenté et qu’il y a encore de l’eau partout.

J’ai accentué ma préparation physique en ajoutant du dénivelé et de la longueur à mes sorties. 2 A 3 fois par semaine. il faut dire que j’ai réservé mon billet d’avion Lyon Calvi fin janvier et que depuis je ne pensais plus qu’à çà….le GR 20 ! J’ai du trouver une compagnie d’aviation qui acceptait les chiens en soute et un hébergement qui voulait bien garder la caisse de transport le temps de la randonnée.

Arrivée à Calvi un taxi m’attendait pour m’emmener à Calenzana. J’ai dormi sous ma tente tout le long du parcours ayant peur que des gardiens refusent de me louer une tente à cause du chien. Et en fait j’ai adoré ce mode bivouac. D’habitude je dors à l’hôtel ou en chambre d’hôte qui acceptent les chiens et là j’ai découvert ce mode de liberté totale. De retour, j’ai investi dans une tente ultra légère pour continuer ce système.

Les montées se sont toutes bien passées surtout qu’avec mes rencontres j’ai beaucoup discuté. La descente un peu difficile fût celle avant d’arriver au refuge d’Asinau mais tout en douceur rocher après rocher elle m’a semblé agréable finalement surtout qu’on voit le refuge de tout en haut et qu’il se rapproche toujours un peu plus.

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Le meilleur souvenir revient au bivouac. Ces soirées sous les étoiles et les petits matins au lever du soleil ! Les aiguilles de Bavella m’ont subjugué et j’ai marché ce jour la comme en lévitation devant tant de beauté. Le moment le plus dur fut cette nuit épouvantable à Asinau où la tempête a terrassé ma tente. Elle s’est écroulée sur moi et j’ai été réveillée par le froid et l’humidité. Heureusement, une tente vide m’a hébergée cette nuit et la suivante parce que le mauvais temps nous a empêché de repartir le lendemain.

Les douches n’ont jamais été un problème certaines plus sommaires que d’autres mais bon c’était toujours un plaisir de se rincer de la sueur et de la saletés de la journée passée.

A l’arrivée le panneau de Conca m’a semblé dérisoire. Là n’était pas le but. « Du chemin qui mène à la maison…. » Les rencontres ont été somptueuses….j’espère des retrouvailles dans les mois à venir. Des français, des belges, des jeunes des vieux… Les bergeries ont un petit plus par rapport aux refuges. On y mange mieux celui de Croci était très sympa.

Mes chaussures ont été top. Pas une seule ampoule et des semelles qui accrochaient bien aux rochers. J’ai dépensé sans compter ne voulant pas porter à manger et ne voulant pas ajouter de difficulté à mon parcours. Je crois avoir dépensé entre 1200 et 1300 euros. Plus d’infos ici pour calculer votre budget sur le GR 20.

Pour tout ceux qui voudraient se lancer je dis allez y. Essayez ! Au départ je n’étais pas sure d’arriver et je me disais qu’en cas de difficulté je bifurquerais sur un mare a mare.

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Quant au chien, il a suivi sans difficulté. Agée de 8 ans elle n’a souffert de rien pas même ses patillons. Pour manger j’avais 2 -3 jours de croquettes en réserve et le reste je lui donnais des restes de repas ou des boites de raviolis ou de cassoulet. On dormait collée l’une à l’autre et je suis sûre qu’elle est partante pour une deuxième édition. 🙂