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Chloé nous raconte son GR20 en juillet 2018

Aujourd’hui, nous posons nos questions à Chloé, qui nous vient elle aussi d’une super île, (indice : celle sur laquelle se déroule la Diagonale des fous). Vous l’avez deviné, Chloé arrive tout droit de l’Ile de la Réunion et nous raconte comment elle a vécu son GR20 du 13 au 24 juillet 2018. Les photos et la vidéo sont superbes !!!

Quand as tu fait le GR20 et pourquoi ce choix de date ?

J’ai parcouru le GR20 du 13 juillet au 24 juillet 2018, car on avait lu quelque part sur un site que contrairement aux idées reçues fin juillet est la période « calme » de l’été et ça s’est effectivement confirmé !

Chloé sur le GR20

Tu étais seul ? En famille ? Entre amis ?

Non j’étais avec mon compagnon Didier, qui réalise les prises de vues photos et vidéos de toutes nos aventures.

Est ce que tu as fait une préparation spécifique ? Du sport régulièrement ?

Nous n’avons pas fait de préparation particulière mais nous randonnons tous les week-end sur les sentiers de La Réunion alors on peut dire que l’on a un bon entrainement !

Avion, bateau, taxi ? Comment tu as rejoint le départ ? D’ailleurs tu es parti dans quel sens ?

Nous sommes arrivés en Avion à Calvi à 23h30 sans avoir organisé notre transfert. Aussi nous avons pu tester l’accueil bienveillant Corse dès notre arrivée car nous n’avons eu aucun mal à rejoindre notre camping dans Porto Vecchio en auto-stop. Le lendemain nous avons pu rejoindre Conca avec la navette depuis Porto Vecchio.

La réunionnaise Chloé sur le GR20

Pourquoi tu as choisi de faire le GR20 dans ce sens la ?

Nous avons longtemps réfléchi et avons finalement opté pour le sens sud/nord pour une question de lumière. En effet nous voulions avoir au maximum le soleil dans le dos pour réaliser nos photos et vidéos. Et nous n’avons pas regretté ce choix !

La montée la plus raide ?

La montée à partir du refuge d’Asinao vers la Bocca Stazzunara seulement 500m de dénivelé mais vraiment verticale, impressionnante !

Chloé tape la pose sur le GR20

La descente la plus interminable, c’était laquelle pour toi ?

La descente le plus interminable a été celle depuis la Pointe des Eboulis (Monte Cinto) jusqu’au Bivouac Haut-Asco.

Ton meilleur souvenir ?

À notre 6ème jour entre le refuge Petra Piana et le refuge de Manganu car nous nous sommes rendus compte que nous étions définitivement passé dans le nord avec de magnifiques névés et des paysages à couper le souffle sur les lacs de Melo et Capitello … Extraordinaire !

Un moment dont tu aurais bien aimé te passer ?

La fin de notre première journée quand nous sommes arrivés à 23h au refuge d’Asinao après avoir double une étape, il faisait froid, nous ne savions pas où monter la tente, la douche était glacée, il était trop tard pour manger un repas chaud et nous étions épuisés.

La passerelle du GR20

Combien de douche tu as pris en tout et pour tout ?

J’ai pris une douche chaque jours. 10 jours à l’eau glacée et deux jours à l’eau chaude … le luxe !

Quelle émotion quand tu as vu le panneau « vous êtes arrivés » ?

Nous n’avons pas vu le panneau, mais juste avant d’arriver à Calenzana, sur le sentier qui surplombe le village, nous nous sommes posés un instant et là toute l’émotion à refait surface : la joie d’arriver, la fierté d’être parvenue au bout de ce sentier mythique, mélangé à la nostalgie de devoir quitter ses décors extraordinaires … un moment magique et troublant à la fois.

Il y a des rencontres qui marquent sur le GR20. Une en particulier ?

Bien sur nous avons croisé et échangé avec pas mal de randonneurs au grés des étapes notamment Joëlle et Vincent un couple d’aventuriers charmant originaire de Chamonix qui explorent chaque année les terres sauvages et extrêmes de l’Amérique du Sud.

Brêche sur le GR20

Le refuge dans lequel tu as passé le meilleur moment, c’est lequel et pourquoi ?

Sans hésitation ça a été au refuge d’Ortu di U Piobbu le dernier de notre traversée. Car pour la première fois depuis le départ nous avons vraiment pris le temps de profiter du matin (nous n’étions pas pressés d’arriver à Calenzana et nous n’avions aucune étape à doubler.) Et alors que tous les randonneurs étaient partis, nous nous sommes retrouvés seuls avec Jean-Marie le nouveau gardien du refuge avec qui nous avons eu droit nous à la vraie hospitalité Corse, celle qui ne se dévoile que si on prend le temps de la découvrir, derrière cette apparente rudesse se cache un personnage charmant qui a le coeur sur la main et avec qui nous avons vraiment sympathisé.

Que de la marche ou aussi du farniente dans les trous d’eau ?

Oui nous avons bien profité de nos journées, nous ne concevons pas la randonnée ou les treks autrement d’ailleurs. Si nous avons doublé quatre étapes ce n’est pas pour une recherche de performance mais juste pour palier à une contrainte de date. Si cela avait été possible nous l’aurions fait en 16 jours au lieu de 12 ça aurait été moins sportif !
En plus notre concept c’est justement de prendre le temps d’immortaliser en photos et vidéos ces découvertes grandioses et cela nécessite de faire des poses très régulièrement et prendre le temps d’observer et capter toute la richesse qu’offre ces décors.

Les rochers du GR20

 Pas de bobo physique ou matériel ?

Le GR20, proche du lac de Nino et des pozzines

Nos chaussures spéciales pour le GR20 sont arrivées en un seul morceau, mais les semelles ont vraiment pris cher et ont perdu tout leur amorti. Fort heureusement nous n’avons eu aucun bobo à déplorer. Et pour la petit anecdote, à notre arrivée à Calenzana nous avons fait une halte à la Pharmacie et en me voyant rentrer dans l’officine, la pharmacienne m’a demandé tout de suite si je souhaitais un soin pour les pieds alors que je venais juste pour acheter un soin capillaire (mes cheveux ayant souffert du soleil). On a bien rigolé car c’était une première pour elle !

Un mot de la fin pour motiver les lecteurs qui hésitent ?

Nous randonnons tous les week-end à La Réunion et nous avons l’habitude des gros dénivelés, mais le GR20 est un sentier beaucoup plus technique que nous l’imaginions. Il ne faut donc pas le prendre à la légère. C’est également un parcours qui demande une certaine préparation, physique, car il n’est pas conseillé aux randonneurs du dimanche. Mais également une préparation logistique car votre réussite dépendra aussi beaucoup des choix que vous ferez avant votre départ notamment en matière de charge du sac à dos. L’idéal est de se fixer un poids de sac inférieur à 10kg/12kg eau comprise. En la matière nous sommes un très mauvais exemple car pour les besoins matériels de nos prises de vue, mon sac passait 15kg et celui de mon compagnon 25kg ce qui complique sensiblement l‘effort physique à fournir tout au long de la traversée mais c’est le prix à payer pour rapporter de belles images. Votre réussite dépendra également pour beaucoup du choix du nombre d’étapes que vous allez réaliser (plus vous doublerez, voir triplerez des étapes, plus le parcours sera éprouvant physiquement). Je trouve personnellement qu’il vaut mieux finir le GR20 en dix neuf jours plutôt que de le tenter en 10 et de casser à mi parcours, votre fierté sera tout aussi grande que vous l’ayez fini en 5 ou 16 jours alors faites le à votre rythme c’est j’en suis sur la clé du succès et le gage de garder un souvenir inoubliable de cette aventure hors du commun !

La vidéo de Chhloé et Didier

Plus d’informations, de photos et de vidéos des aventures de Chloé sur : lemondedechloe.com ainsi que sa page facebook : facebook.com/ChloeReunion

2 réflexions au sujet de “Chloé nous raconte son GR20 en juillet 2018”

  1. Magnifique vidéo, suis émue pour votre réussite. Bravo!!!
    J’y vais le faire en fin août, sur 12 jours aussi mais je ferais Nord-sud
    Metci pour ce partage🙏

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